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NUIT

Ce tailleur en noir, ces bracelets en or
Bercent en silence, mes douces noirceurs,  
Eglise sacrée que fréquentent les fous, les rêveurs,
Voilà la nuit, un rêve doux et brûlant dans sa sphère,
Chère et précieuse quand elle s’épanche sur mes heures.

Quand le ciel est si bas, et l’hiver si froid,
Quand la pluie s’invite aussi par chance,
Quand le soleil cherche en vain sa place, 
Tu éclaires l’éphémère et mes chimères
En protégeant ma douleur de la lumière.

 
Des mines de diamants, des cartes aux trésors
Des sirènes, des femmes corsaires   
Aux beautés païennes qui hantaient jadis ma mémoire,   
Ces reines de lumière, ces pionnières du grand écran
Qui fumaient des brunes et qui calmaient, hélas ! Le tourment.

Quand le ciel est si bas et l’hiver si froid,
Quand la pluie s’invite aussi par chance,
Quand le soleil cherche en vain sa place, 
Tu éclaires l’éphémère et mes chimères
En protégeant ma douleur de la lumière.

Voilà l’aurore, déchirant le théâtre, les décors,
La nuit est déjà loin, si proche pourtant,
Ces parfums, ces rendez-vous d’amour avec soi
Inspire un souffle nouveau au présent ici-bas
En dévoilant des frontières que j’ose franchir ici et maintenant.

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