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DEPUIS QU’ILS SAVENT

On s’attache à quelqu’un, on y trouve un parfum
Bien souvent une rose qui nous renvoie de la prose
On se cache sous l’odeur, on ne fait plus qu’un

Empêcher cet amour se reposer pour toujours
Après s’être laissé porter par l’été nuits et jours
On cherche un secours, une suite au parcours

Ils s’aiment de loin, c’est bien plus sain
Depuis qu’ils savent qu’ils sont soir et matin
Ils se laissent un espace à leurs jardins
Depuis qu’ils savent qu’ils sont soir et matin

Ivres dans ce train, sans freins, sur un seul rail
Comprendre le moyen pour ne pas qu’il déraille
Se serrer les mains avec nos tripes, nos failles

Se saigner les mains comme ces guerriers indiens
Se promettre des rencontres et ne jamais être tout contre
Eviter ces vieux pièges, ces vains jeux de reflet

Ils s’aiment de loin, c’est bien plus sain
Depuis qu’ils savent qu’ils sont soir et matin
Ils se laissent un espace à leurs jardins
Depuis qu’ils savent qu’ils sont soir et matin


On s’attache aux mots doux, c’est si bien le début
Puis tout s’échappe, les "je t’aime" ne riment plus
Et s’enfuient au ciel là où on croyait s’être connus 

Le temps avance et chacun reprend sa vraie place
La magie des commencements s’est au loin dissipée
C’est maintenant que nous devons nous regarder

Ils s’aiment de loin, c’est bien plus sain
Depuis qu’ils savent qu’ils sont soir et matin
Ils se laissent un espace à leurs jardins
Depuis qu’ils savent qu’ils sont soir et matin

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